Le genre Stantonia Ashmead, 1904 comprend à ce jour plus de 57 espèces valides au niveau mondial, principalement réparties entre les régions Néotropicale, du Sud-Est Asiatique, et Afrotropicale. Plusieurs nouvelles espèces (en particulier de Papouasie-Nouvelle Guinée) ont été détectées lors d'analyses génétiques et attendent une description formelle qui portera le nombre d'espèces à une centaine environ.
La position taxonomique du genre Stantonia a été très variable au cours du dernier siècle. Lors de sa création, il a été inclus dans la Famille des Agathidinae (tribu des Microdini) par Ashmead, puis transfére dans la famille des Mimagathidinae par Enderlein (1905), transféré par Szépligeti en 1908 au sein de la sous-famille des Microtypinae. En 1920, cette sous-famille se vit réduite au rang de tribu au sein des Agathidinae. Dix-huit ans plus tard, Ratzeburg considéra le genre Stantonia comme synonyme du genre Mycrotypus (sous-Famille Mycrotypinae). En 1950, Nixon transféra le genre Stantonia (et sa tribu, les Mimagathidini) au sein de la famille des Macrocentrinae. Ce n'est qu'en 1987, que le genre acquit sa position taxonomique actuelle au sein des Orgilinae (tribu des Mimagathidini) grâce au travail conséquent de révision des taxons Asiatiques et Pacifique par le Dr van Achterberg. Lors de ce même travail, le genre Orgilonia (principalement Afrotropical et Asiatique) fut érigé au sein de la même tribu. En 1992, le genre Néotropical Bentonia van Achterberg, 1992 rejoignit les deux autres genres de la tribu des Mimagathidini. Braet & Quicke (2004) publièrent une révision mondiale de la Tribu Mimagathidini. Comme résultat de ce travail, le genre Bentonia fut mis en synonymie avec le genre Stantonia. Dans le futur, il est possible que la position taxonomique des autres genres de la tribu soit revue et qu'ils soient peut-être également mis en synonymie avec Stantonia. Des analyses génétiques complémentaires pourraient aider à cette clarification.
La morphologie des espèces du genre Stantonia est relativement stable. Toutefois certains dimorphismes sexuels existent et certaines espèces possèdent une variabilité de coloration plus ou moins importante (voir Braet & Quicke, 2004 pour plus de détails). Les Stantonia se reconnaissent aisément par un corps gracile, de longues antennes, la présence d'une cellule submarginale triangulaire sur l'aile antérieure, souvent par la présence d'une tache apicale sur l'aile antérieure, une coloration générale jaune orangée avec (ou non) des patchs de couleur noire sur différentes parties du corps (voir l'album Orgilinae pour une illustration de certaines espèces).
Comme tous les membres de la famille des Orgilinae, les espèces du genre Stantonia sont connues comme endoparasitoïdes koinobiontes de chenilles de Lépidoptères mineuses ou tordeuses de feuilles. Parmi les hôtes reconnus, nous retrouvons des membres des familles Pyralidae, Crambidae, Tortricidae et même Noctuidae.
Les Stantonia sont régulièrement capturés à l'aide de pièges Malaise, quelques fois à l'aide de bacs colorés et rarement à l'aide de pièges à vitre. Les espèces connues sont présentes surtout dans des milieux ouverts près des lisières forestières ou de zones marécageuses.
Dans le nouveau monde les espèces rencontrées sont signalées ci-dessous: