Les membres de la sous-famille des Cheloninae (album photos) se différencient des autres genres (rencontrés dans les sous-familles Helconinae, Microgastrinae et Rogadinae) possédant une carapace abdominale, par la fusion des trois premiers tergites abdominaux en une carapace non articulée (toujours articulée entre le premier et le second tergites chez les autres genres) recouvrant, plus ou moins complètement, le reste de l'abomen (Dudarenko, 1974); par la présence sur l'aile antérieure de la nervure r-m, d'une nervure Rs complète et atteignant le bord antérieur de l'aile. Les mâles de Chelonus (Microchelonus) (sensus Papp) présentent une ouverture apicale à l'extrémité distale de la carapace abdominale. Cette ouverture pourrait servir à la dispersion de phéromones. Toutefois, j'ai observé plusieurs fois des femelles qui présentent également une telle ouverture apicale (généralement de taille beaucoup plus réduite).
Sur base d'analyses phylogénétiques récentes (Dowton & Austin, 1998; Whitfield, 1998, 2003) combinant les données morphologiques et moléculaires, il apparaît que les Cheloninae font partie du clade Microgastroides. Ils incluent environ 1500 espèces décrites au niveau mondial (Walker & Huddleston, 1987). Dans la région Néotropicale, seuls dix genres sont connus. Les travaux taxonomiques principaux ont été réalisés par Zettel (1989a, 1989b, 1990a, 1990b, 1991, 1992a, 1992b) et Shaw (1983). Il est donc plus que probable que la majorité des espèces de Cheloninae d'Amérique du Sud restent à décrire et nécessitent d'importantes révisions phylogénétiques avant validation de nouveaux taxons. Braet & van Achterberg (2001) ont décrit plusieurs nouvelles espèces et un nouveau sous-genre de Guyane et d'Amérique du Sud.
Les Cheloninae sont des endoparasitoïdes koinobiontes solitaires d'œufs de Lépidoptères, particulièrement ceux des Trotricidea et Pyraloidea (Shenefelt, 1973). La taille de l'ovipositeur est indicative du niveau d'exposition de l'oeuf qui servira d'hôte. De nombreuses espèces de Cheloninae sont actuelement élevées et utilisées comme prédateurs dans la lutte biologique contre des parasites de plantes d'intérêt commercial. (modifié d'après Fernandez & Sharkey, 2006)