Le genre Doryctorgilus Braet & van Achterberg, 2003 a été découvert de Guyane française parmi différents spécimens récoltés par Jean Cerda (Montagne de Kaw).
Ce genre se caractérise par la présence d'une rangée d'épines robustes sur les tibias antérieurs et médians, une des caractéristiques morphologiques principales des membres de la sous-famille des Doryctinae Foerster, 1862. Cependant le genre Doryctorgilus ne possède pas de clypéus concave, ni aucune des 3 synapomorphies au niveau de l'ovipositeur qui caractérisent la sous-famille des Doryctinae. De plus, l'allure morphologique générale et celle des pattes, la nervation alaire sont typiques des membres de la sous-famille des Orgilinae.
Sur base de la structure des palpes labiaux et du trochantellus allongé au niveau de la patte postérieure (caractère que l'on retrouve également chez le genre Eleonoria Braet & van Achterberg, 2000), le genre Doryctorgilus pourrait être inclus dans la tribu des Mimagathidini. Toutefois, la nervation alaire et la présence d'une cellule subbasale large au niveau de l'aile postérieure le rapprochent des Orgilini.
La biologie de ce genre est inconnue mais il pourrait, comme les autres membres de la famille des Orgilinae, être un endoparasitoïde koinobionte de chenilles de Lépidoptères. La présence d'épines tibiales est un caractère qui pourrait faciliter l'émergence de sites de pupations non exposés (sous les écorces, sous terre, par exemple).
Une seule espèce est connue à ce jour et illustrée ici.